Un Dieu qui répond.
Alors que signifie cette histoire ? Jésus lui-même l’interprète dès qu’il a fini de la raconter. Vous avez vu la réaction du juge inique, regardez maintenant la réflexion de Jésus : « Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. » (Lc 18.7-8)
D’après Jésus, cette histoire n’est pas une simple image où chaque élément serait une vérité valable en dehors du contexte. Au lieu de cela, il s’agit d’une parabole, une courte histoire qui peut laisser perplexe et invite à réfléchir. Considérez plutôt chaque élément.
Premièrement, nous ne sommes pas comme la veuve. En fait nous en sommes à l’opposé. Elle était pauvre, impuissante, oubliée et abandonnée. Elle ne connaissait pas personnellement le juge. Pour lui, elle n’était qu’un cas supplémentaire dans sa liste d’affaires à régler. Mais nous, nous ne sommes pas abandonnés, nous sommes les fils et les filles d’adoption de Dieu, les frères et les sœurs de Jésus. Nous faisons partie de la famille de Dieu et nous avons de l’importance pour Lui. Alors n’entrez pas dans la présence de Dieu sur la pointe des pieds, en essayant de trouver le secret qui attirera son attention. Mais dîtes simplement « Bonjour Père », et sachez qu’il aime entendre le son de votre voix.
Deuxièmement, notre bien-aimé Père céleste ne ressemble pas du tout au juge de l’histoire de Jésus ! Le juge était véreux, impie, injuste, irrespectueux, indifférent et préoccupé par ses propres affaires. A l’inverse, notre Dieu est droit et juste, saint et sensible, attentif et sympathique.
Le psalmiste dit « Sentez et voyez combien l’Eternel est bon ! » (Ps 34.9). Ne croyez pas que vous devez trouver un moyen de lui arracher une bénédiction, en d’autres termes que vous devez ruser pour qu’il vous donne ce qu’il voudrait garder pour Lui. La Bible nous enseigne que Dieu aime accorder des bénédictions à Ses enfants. C’est dans sa nature : il est comme ça ! Un Dieu généreux, un Dieu bénissant, un Dieu encourageant, un Dieu qui pourvoit, un Dieu puissant et un Dieu aimant.
Des bénédictions abondantes.
Lorsque j’ai acheté un vélo à mon fils, j’ai fait une expérience « théologique » très enrichissante. Il était enchanté par ce cadeau. Ce jour-là, après l’avoir regardé faire des va-et-vient sur la route, les larmes me sont montées aux yeux en rentrant à la maison. J’ai dit à ma femme, Lynne : « Même si ce vélo avait coûté 500 dollars, ça aurait encore valu le coup. Je n’ai jamais éprouvé tant de joie à offrir un cadeau ! J'avais des transports d’allégresse en le regardant faire du vélo et en voyant ses yeux pétiller. » Ce jour-là j’ai commencé à faire des plans pour pouvoir lui offrir, un jour, un vélo encore plus beau et plus tard, une voiture !
J’ai souvent entendu des parents se plaindre : « Mes enfants vont commencer leurs études supérieures, il va falloir que je passe à la caisse. » Peut-être plaisantent-ils quand ils se montrent si contrariés. Personnellement, je ne pense pas pouvoir éprouver de plus grande joie en aidant mes enfants à poursuivre des études supérieures. Si je dois vendre ma maison pour payer les frais d’inscriptions, je le ferai avec joie. Ce serait une vraie bénédiction pour moi, une grande, grande joie.
Je n’ai pas eu besoin de lire de livres pour éprouver de tels sentiments. Ils sont là tout simplement. La seule idée de donner à mes enfants m’enchante. Et c’est ce qui me permet de comprendre la joie que Dieu peut éprouver à accorder du soutien et de la force à ses enfants.
La Bible nous enseigne que nous servons un Dieu qui cherche les occasions de répandre ses bénédictions sur nous. C’est un peu comme s’il disait : « Que valent mes richesses si je n’ai personne avec qui les partager ? Coopère juste un peu avec moi et je répandrai mes bénédictions sur toi. »
Ce thème apparaît plusieurs fois dans l’Ancien Testament. Dans Lévitique 26.3-6, on peut lire :
« Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits, et les arbres des champs donneront leurs fruits. A peine aurez-vous battu le blé que vous toucherez à la vendange, et la vendange atteindra les semailles ; vous mangerez votre pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Je mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil ; je ferai disparaître du pays les bêtes féroces, et l’épée ne passera point dans votre pays. »
Deutéronome 28.2-6, 12 dit :
« Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Eternel ton Dieu : tu seras béni dans la ville et tu seras béni dans les champs. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies. Ta corbeille et ta huche seront bénies. Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. L’Eternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains ; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point. »
Les paroles du prophète Nathan au Roi David, juste après sa confession d’adultère avec Bat-Shéba, sont particulièrement poignantes :
« Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül. Je t’ai mis en possession de la maison de ton maître, j’ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j’y aurais encore ajouté. Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Eternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux ? » (2 S 12.7-9)
En d’autres termes : « David, j’étais sur le point de t’accorder toutes sortes de faveurs, bénédictions, richesses et pouvoirs. Pourquoi as-tu tout gâché ? »
Un héritage abondant.
Tout au long de l’Ancien Testament, nous voyons que Dieu souhaite partager Ses richesses avec nous. Dans le Nouveau Testament, cette idée est élargie et encore plus précise. Nous apprenons que nous avons été adoptés par Dieu, comme des fils et des filles et que nous sommes devenus des héritiers, avec Jésus, de Son royaume glorieux.
Jésus nous a enseigné à appeler Dieu « Père », même « Papa ». La prière la plus connue des chrétiens commence par « Notre Père. » Dans Son amour, Dieu « nous a prédestiné à être ses enfants d’adoption en Jésus-Christ » (Ep 1.5) ; « et si tu es fils, tu es aussi héritier de Dieu par Christ. » (Ga 4.7)
Dans Romains 8.16-17, Paul écrit « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. »
Quelle doctrine extraordinaire ! Dieu veut nous couvrir de bénédictions parce qu’il fait de nous ses fils et ses filles ! En tant qu’enfants de Dieu et héritiers légaux, le monde et l’univers nous appartiennent ! Devons-nous craindre de faire part de nos besoins à notre Père ?
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