Timothée et Sarah avaient une annonce à lui faire. Thibault s’en aperçut dès que la voiture s’arrêta devant la maison des invités.
Ses cousins, en effet, étaient debout l’un à côté de l’autre d’un air solennel.
« Que se passe-t-il, les enfants ? leur demanda leur oncle tout en aidant Thibault à descendre de voiture.
Nous avons discuté ensemble, commença Timothée.
Et nous avons pris une décision, poursuivit Sarah. Nous avons décidé que, si l’état de la cheville de Thibault ne lui permettait pas de nager... »
Timothée termina sa phrase : « Nous n’irions pas dans l’eau, nous non plus. »
Mais Thibault ne voulut pas en entendre parler.
Il avait eu le temps d’y réfléchir pendant tout le trajet du retour.
Certes, c’était sans doute le pire jour de sa vie. Mais ce n’était pas une raison pour que ça devienne le pire jour de la vie des autres, n’est-ce pas ?
Il savait qu’il aurait très mal au cœur de voir Timothée et Sarah dans l’eau avec les dauphins sans lui. Mais après tout, ils n’étaient pour rien dans son accident !
Les enfants n’avaient pas le droit de nager sans la présence d’un adulte. Madame Marchand décréta que son mari irait avec Timothée et Sarah et qu’elle-même resterait assise sur le bord du bassin avec Thibault.
Mais Thibault n’accepta pas non plus cette proposition. Il savait que ses parents mouraient tous deux d’envie de nager avec les dauphins.
Sa mère protesta. Thibault insista.
Finalement, elle eut les larmes aux yeux et serra Thibault contre elle. Et son père déclara qu’il se comportait vraiment en adulte, car il pensait d’abord aux autres.
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