La guérison intérieure positive

Je considère comme positive toute guérison obtenue selon le principe biblique qui consiste à vouloir guérir les meurtris de la vie non seulement à partir d'événements douloureux qui les ont affectés, mais surtout d'événements heureux et bénis qu'ils ont vécus. L'exemple de la réhabilitation de l'apôtre Pierre est caractéristique à ce propos. Nous en reparlerons largement dans le chapitre II de cet ouvrage.

Il faut aussi savoir exactement de quoi nous allons parler et rien ne vaut à ce propos une définition claire. Voici donc ce que j'entends toutes les fois qu'il sera question dans ce livre de guérison intérieure : il s'agit de la guérison de l'homme intérieur, de ce que Jésus a appelé "le dedans du cœur" (Marc 7.21). Par ces deux expressions, j'entends les domaines intellectuel, affectif, ceux de la volonté, que l'on appelle généralement la raison : le cœur, la volonté et la mémoire. Il y a lieu d'y inclure aussi certains domaines se rapportant aux émotions, au psychisme, à l'âme et à l'esprit. La guérison intérieure se distingue de la guérison extérieure, communément appelée guérison physique.

Peut-être découvrirez-vous dans ce livre quelques répétitions. Au risque de vous surprendre, je vous avoue qu'elles sont voulues. Pour être sûr d'être bien compris, je reprends en long et en large, dans les chapitres de cet ouvrage, la même théorie et pratique de la guérison intérieure positive. Jésus aussi procédait ainsi. Pour mieux faire comprendre la réalité du royaume de Dieu à la fois présent et à venir, Il emploie dans Mat. 1 3 sept paraboles sur le même thème. Chacune d'elles apporte une touche nouvelle, mais toujours en relation directe avec les vérités essentielles qu'il a voulu illustrer. Je fais aussi maintes fois allusion au fils prodigue qui est un exemple type d'une guérison intérieure pleinement réussie.

Si l'on y regarde de plus près, la thèse de ce livre est nouvelle et, dans le bon sens du terme, révolutionnaire. Presque toujours, on part des causes des traumatismes humains pour essayer de guérir les personnes qui les subissent. C'est, à mon humble avis, essayer de construire une maison sur des ruines. Je propose, Bible en mains, de reconstruire la maison d'une vie détruite à partir d'événements heureux qui ont jalonné l'existence de ceux dont la vie a un jour basculé et qui ont commencé à subir des revers psychologiques et affectifs plus ou moins profonds.

Freud ou Jésus, Athènes ou Jérusalem, il faut choisir. A vous d'apprécier dans la pratique les résultats des deux voies de guérison proposées. En ce qui me concerne, mon choix est fait : C'est Jésus et Jérusalem (symbole de la sagesse divine) que je choisis. Je voudrais tellement vous éviter de perdre du temps en de longs entretiens stériles et vous épargner la sécheresse d'une certaine forme d'introspection malsaine et traumatisante. Refusez de tomber vous-même dans ce double piège. Les choses peuvent se passer plus vite et plus simplement que vous ne le pensez.

La guérison intérieure positive n'est pas une nouvelle mode.