Chapitre 7
LES TROIS LUMIERES
DANS L'ANCIEN TESTAMENT
Il n'existe pas de raccourci pour parvenir au réveil. L'œuvre de la croix
doit imprégner notre vie. Nous devons être crucifiés avec Christ.
C'est un chemin de douleur extrême pour la chair, mais il est incontournable.
Considérons en premier lieu l'exemple de David. Au temps où les rois se mettent en campagne, David envoie Joab et tout le peuple d'Israël pour assiéger Rabba et pour détruire les fils d'Ammon. Mais lui décide de rester à Jérusalem. Un soir, il se lève de son lit, se promène sur la terrasse de sa maison royale, et aperçoit une très belle femme qui se baigne. Il la convoite ; et après s'être informé de son identité, il envoie des gens pour la chercher. Or, cette femme a un mari. David le sait, mais rien n'arrêtera ce moment de folie. La parole de Dieu déclare :
« La voie des méchants est comme les ténèbres ; ils n’aperçoivent pas ce qui les fera tomber. » (Proverbes 4.19)
Jésus nous avertit:
« Si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. » (Jean 11.10)
Et encore :
« Celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. » (Jean 12.35)
David couche avec Bath-Schéba. Il cache son péché et mène sa vie de roi comme si de rien n'était. Mais la femme devient enceinte. David l'apprend. Qu'à cela ne tienne ! Lui, le roi d'Israël, ne détient-il pas le pouvoir absolu? Par un stratagème «joliment » ficelé, il fait tuer à la guerre le mari de sa maîtresse. Ni vu, ni connu ! Quand Madame Bath-Schéba a versé la dernière larme sur son défunt mari, et que le deuil est passé, David envoie chercher sa maîtresse, et la recueille dans sa maison. Elle devient sa femme. Et le roi est le père d'un nouveau poupon. En somme, une aventure sentimentale très banale de nos jours. Sauf que l'homme qui avait si bien chanté la lumière dans ses Psaumes inspirés, vient de se plonger dans les ténèbres, et dans le gouffre du péché. L'un des Psaumes de repentance de David nous permet d'évaluer l'épaisseur de ces ténèbres. En effet, David s'adressera à Dieu en disant :
« Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse comme celle de l'été. » (Psaume 32.3-4)
En son temps, Job parlait des ténèbres de l'adultère :
« D'autres sont ennemis de la lumière, ils n’en connaissent pas les voies, ils n’en pratiquent pas les sentiers. L'assassin se lève au point du jour, tue le pauvre et l'indigent, et il dérobe pendant la nuit. L'œil de l'adultère épie le crépuscule ; personne ne me verra, dit-il, et il met un voile sur sa figure. La nuit ils forcent les maisons, le jour ils se tiennent enfermés ; ils ne connaissent pas la lumière. Pour eux, le matin c'est l’ombre de la mort, ils en éprouvent toutes les terreurs. » (Job 24.13-17)
Le gouvernement divin
Dieu est sur son trône, habitant une lumière inaccessible. Lui qui est lumière, a tout vu, tout connu de cette misérable affaire. Il faut sauver David. Comment ? Dans le gouvernement des choses et des êtres, le Père des lumières engendre trois lumières successives. Nous l’avons découvert précédemment. Ces lumières vont entrer successivement en action pour sauver le roi tombé dans l'iniquité.
La première lumière est la lumière de condamnation. Dieu envoie Nathan vers David. Le prophète parle au roi d'un homme riche possédant des brebis et des bœufs en très grand nombre, et d'un pauvre qui n'avait rien du tout qu'une petite brebis qu'il avait achetée et dont il prenait grand soin. Un voyageur arriva chez l'homme riche. Ce dernier ne voulut pas toucher à ses brebis ou à ses bœufs pour préparer un repas au voyageur. Il a pris la brebis du pauvre, et l'a apprêtée pour l'homme qui était venu chez lui. Qu'est-ce que cette histoire ? Une parabole qui prépare le jaillissement imminent de la lumière de condamnation. Mais David n'en sait rien. Il se met violemment en colère contre l'homme riche, et prononce la sentence : « L'homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié. » (2 Samuel 12.1-6)
Le moment est venu d'éclairer les ténèbres de David. La lumière de condamnation jaillit brusquement. Nathan dit au roi : « Tu es cet homme-là !..Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l'Eternel en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé de l'épée Urie, le Héthien ; tu as pris sa femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d'Ammon. » (2 Samuel 12.7-9)
Comment le coupable va-t-il réagir en face de cette lumière ? Tout se joue à cet instant. David tombe le masque. Il plaide coupable, et se repent sincèrement. Il prie Dieu, disant :
« Je t'ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité ; j'ai dit : J'avouerai mes transgressions à l'Eternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché.» (Psaume 32.5)
Et encore :
« O Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J'ai péché contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux... Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige... Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu ! crée en moi un cœur pur. » (Psaume 51.3-6,9,11-12)
Une seconde lumière va poindre à l'horizon : la lumière de communion.
Attention au Réveil…!