Description

Avec des mots simples, des images frappantes, des détails poignants et des formules chocs, Éric Denimal nous dévoile ce qu’il a gardé longtemps secret. C’est un bilan de confiance qui nous enrichit tous.
Le dépôt est précieux et la balle est désormais dans votre camp.

Avant-propos
Il est redoutable d’accepter de se raconter. J’entends déjà ceux qui penseront qu’il y a indécence dans le fait de publier le récit de ses expériences, fussent-elles spirituelles.
J’en assume par avance les risques et je réponds ainsi à ceux qui, depuis longtemps, me demandaient d’écrire les étapes de mon cheminement. D’autant que certains les racontaient déjà. Autant que ce soit ma plume qui les trace !
Pourtant, mon itinéraire n’a rien d’extraordinaire sauf si on y rappelle sans cesse Celui qui l’a guidé, conduit, et fait éclater : Dieu lui-même ! A tous ceux qui liront ces lignes, je demande, comme un geste d’amitié et de fraternité, de retenir davantage le message que le messager.
J’ai toujours demandé à Dieu de faire de moi un simple poteau indicateur. Or, à un poteau, on ne demande pas qu’il soit beau, droit, exemplaire, ou roi des poteaux. On lui demande seulement d’indiquer la bonne direction. C’est ce que j’ai tenté, modestement, de faire ici.
E.D.

Eric Denimal, après des études en théologie et un court ministère pastoral est aujourd’hui délégué à la communication pour une œuvre chrétienne. Ecrivain et homme de radio, ses nombreuses relations de travail lui ont permis de rencontrer bien des hommes auprès de qui il a su forger des amitiés profondes. Son verset biblique préféré est le suivant : « Comme dans l’eau le visage répond au visage, le cœur de l’homme répond au cœur de l’homme ».

Informations complémentaires

Poids	0,075 kg
Dimensions	12 × 18 cm
Auteur	Eric DENIMAL
Nombre de pages	64
Format	120*180
ISBN	2-86314-058-2
Date de 1ère parution	juillet 1986

extrait

Ce jour-là…

Ce jour-là aurait pu être comme tous les autres, relativement banal pour ne pas dire triste.

Souvent, dans la vie, le matin n'apporte pas l'espérance et le soleil ne brille que pour les autres. C'est, en tous cas, ce qu'on arrive à penser quand les rêves même deviennent cauchemars et le quotidien cruel.

Cependant, ce jour-là, quelqu'un allait mettre en route une machine qui ne remonte pas le temps, mais qui le change. Ce quelqu'un, je ne saurai jamais son nom ; je ne verrai jamais son visage ; je n'entendrai jamais le son de sa voix, et pourtant, je pense à lui : soldat inconnu d'une guerre surprenante entre le jour et la nuit, entre les ténèbres et la lumière, soldat inconnu mais précieux. Cet anonyme allait, d'un geste, renverser ma vie en mettant simplement dans une boîte aux lettres un prospectus étonnant, différent, étonnamment différent. C'est ainsi que, pour un cœur, cinq grammes de papier pèsent plus lourd que cent tonnes de béton. Le message du prospectus avait du poids.

Le titre du texte : « Au pied du mur ». Mais de quel mur s'agissait-il ? Parce que des murs, j'en étais entouré, j'y étais emprisonné, emmuré. Mur de timidité qui me séparait des autres et de leurs jeux. Mur de honte à cause de la vie qui était celle de ma famille. Mur de silence derrière lequel je croyais me protéger. Mur de l'hypocrisie que, brique après brique, je montais moi-même pour élever une façade et cacher ce qui était moche. Des murs, encore des murs, et des murmures !

J'ai naturellement conscience que des gens vivent des drames bien plus épouvantables que ceux qui étaient les miens à l'époque ; mais du haut de mes dix-sept ans, nul malheur dans le monde ne pouvait égaler le mien, tant il est vrai que l'égocentrisme déforme la vue et la vie ; les sentiments aussi.

Le petit village du nord de la France dans lequel je vivais avec mes parents, deux frères et une sœur, aurait pu être un petit village tranquille et sans histoire. Mais chaque village a son petit psycho-drame et le nôtre avait, naturellement, le sien. Et c'était nous ! Pour cela, nous étions les mieux situés : au centre. De plus, mes parents étant gérants de magasin, notre maison était très fréquentée, ce qui agrandit les centres d'intérêt. Ainsi, tous les jours, les villageois venaient chercher leur pain et leurs pommes-de-terre en espérant glaner quelques échos de notre drame. Or des échos, il y en avait, beaucoup, souvent !

Mes parents se disputaient très régulièrement. Un couple qui ne s'entend pas est un couple qui crie — et plus il crie, moins il s'entend. Etrange paradoxe. Infernal dialogue de sourds.

Depuis des années, mes parents avaient fini de s'aimer. Ils ne se rencontraient que pour s'affronter. On parle d'incompatibilité d'humeur, mais explique-t-elle l'impossibilité de vivre ensemble ?