J’ai prié pour que mon mari devienne chrétien

Ce fut le début d’une période de grandes tensions et de discordes, mais aussi d’incroyables leçons de Dieu lui-même à l’école du Saint-Esprit.

Au cours des dix-huit mois suivants, alors que Bill me harcelait pour que je renonce à ma foi, j’ai appris quoi dire dans la prière, comment intercéder et de quelle façon me comporter au mieux avec mon mari. J’ai assimilé ces leçons grâce à mon obéissance et à mes échecs, et j’ai travaillé main dans la main avec le Saint-Esprit jusqu’à ce que Bill soit sauvé... et même après.

Les actions que j’ai entreprises et les prières que j’ai adressées au Seigneur ont été le résultat de ce qu’il m’a montré à l’époque. Ce n’est que par la suite que j’ai vraiment compris le sens des Écritures et des principes de la marche avec Dieu.

Le thème sous-jacent de ce livre, c’est que le Seigneur veut nous enseigner lui-même, directement, puis confirmer ce qu’il nous a dit par les autres. Ainsi, nous sommes « attachés » à lui et non aux hommes, aux structures et aux systèmes de notre vie chrétienne, bien que l’Église, nos amis chrétiens et nos dirigeants spirituels aient un rôle vital à jouer en nous encourageant, en priant pour nous et en nous soutenant.

Bien que ce livre soit d’abord destiné aux femmes qui prient pour leur mari non-chrétien, il peut aussi être utile à tous ceux qui intercèdent pour un ami ou un parent qui n’est pas sauvé.

Notre histoire est inhabituelle et unique, et tous les maris n’ont pas une réaction aussi extrême lorsque leur femme devient chrétienne, mais je me suis aperçue que ce témoignage encourageait les gens à croire que Dieu peut sauver même les personnes les plus récalcitrantes.

Nouvelle naissance, nouveaux problèmes

Après l’ultimatum « C’est Dieu ou moi ! » et ma décision de choisir le Seigneur en espérant qu’il pourrait changer mon mari, je vis avec consternation Bill remplir son sac de voyage. Nos deux fillettes, qui avaient six ans et trois ans et demi à l’époque, demandèrent à leur papa : « Tu vas où ? » Il coupa sèchement : « Demandez à votre mère ! » et il s’éclipsa.

J’étais ébahie. Je lui avais simplement expliqué que j’étais devenue chrétienne et qu’en conséquence, je voulais me rendre à l’église le dimanche, et cela avait pris des proportions catastrophiques. Je calmai les enfants, les préparai à aller au lit et me demandai ce qui allait se passer ensuite.

En fait, ce fut mon beau-père qui arriva, escorté de l’oncle de mon mari. Mes parents et mes beaux-parents étaient d’excellents amis depuis quinze ans. Je connaissais et admirais mon beau-père depuis que j’avais dix ans et lui, de son côté, m’aimait comme la fille qu’il n’avait jamais eue. Mais voilà qu’il se tenait devant moi et qu’il me demandait d’un air ulcéré ce qui se passait et pourquoi Bill était dans un état pareil.