Le manoir de La Pierre Rouge

Des vacances en Bourgogne

— C’est chouette de camper dans le parc du Morvan, dit Arthur en admirant le paysage autour de lui. Je ne connaissais pas cette région mais maintenant j’en suis devenu fan.


— Moi aussi, renchérit Amélie. La famille de mon amie Margaux a bien de la chance d’avoir une maison de campagne dans cette partie de la Bourgogne.

— Oui et c’est cool à eux de nous avoir invités à planter nos tentes ici, reprit Arthur. On est trop bien dans cette forêt, juste à côté d’un petit ruisseau.


— Tu l’as dit, approuva Maya. C’est génial. On a l’impression d’être seuls au monde, loin de tout, alors qu’en réalité, leur maison ne se trouve qu’à une centaine de mètres de notre campement.


— Et puis les Beaulieu sont super sympas, ajouta Ysalia. C’est vrai quoi ! Ils n’étaient pas obligés de nous faire découvrir la région. Le top c’était la descente du Chalaux1 en rafting. J’ai trop aimé.


— Ouais, la descente c’était pas mal, fit Arthur mais j’étais trempé de la tête aux pieds à la fin du parcours... J’ai largement préféré la mini-croisière que nous avons faite sur le lac des Settons.


— Moi, les deux m’ont bien plu, dit Amélie et j’ai aussi beaucoup aimé la visite du village qui a inspiré le décor du dernier film de « La Belle et la Bête ». Comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui ! Noyers-sur-Serein.


— Tu as raison, c’était top ça aussi, reconnut Ysalia. Tout était parfait mais ce que je préfère par dessus tout, c’est quand on se retrouve juste entre nous. Comme ça on fait ce qu’on veut quand on veut.


— Oui enfin, plus ou moins, nuança Arthur. Il faut quand même qu’on tienne compte de l’heure des repas.


Les filles échangèrent un petit sourire moqueur. La nourriture avait énormément d’importance pour leur cousin.


— Et toi, qu’est-ce que tu en penses, Hugo ? demanda Arthur. Tu ne dis rien.


— Ben, comme tu vois, je suis un peu occupé, là !


Depuis un moment, le garçon essayait sans succès de faire fonctionner un petit réchaud à gaz.


— Il marchait très bien, ce matin, s’étonna Arthur. Qu’est ce qui se passe ?


— Je n’en sais rien. Impossible d’obtenir la moindre flamme.


— Ah mais c’est très embêtant ça ! Comment va-t-on faire pour préparer le repas de midi ? s’il faut tout faire cuire au feu de bois, on n’est pas prêt de manger.


Ysalia, persuadée que son cousin trouverait une solution à ce problème, continua tranquillement sa conversation avec Amélie.

1 Rivière de Bourgogne.