Dans une période sans bouleversement extérieur, la voix de Malachie nous empêche de nous endormir dans les petites compromissions d’une piété routinière et formaliste. Elle nous réveille à l’attente du Soleil de justice.
Jacques Gloaguen réalise ici une aide précieuse pour une lecture cursive à visée d’édification spirituelle (avec de nombreux renvois scripturaires).
Le prophète Malachie
10,00€
… ou la purification des cœurs
Poids | 0,2 kg |
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Dimensions | 13,5 × 21 cm |
Auteur |
Jacques GLOAGUEN |
Nombre de pages |
144 |
Format |
135*210 |
ISBN |
978-2-88027-157-2 |
Date de 1ère parution |
juin 2004 |
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- Un être humain peut-il frustrer Dieu ? (3.8)
Tromper : Qaba (héb) (Pr 22.23). Assonance avec le nom de Jacob.
Dans l’opposition Dieu et être humain l’accent est mis, sur la disproportion non des personnes mais des natures, sur la divinité et sur l’humanité.
Il est impossible que des hommes limités puissent tromper le Dieu qui voit tout. C'est folie que simplement penser vouloir le faire. Tous les hommes ne peuvent normalement qu’être d’accord avec cette constatation générale.
Mais à cause de la chute, l’intelligence de l’homme a été obscurcie. C’est pourquoi Adam et Eve s'imaginent pouvoir se cacher de Dieu après leur désobéissance. C'est pourquoi nous trouvons, même dans le Nouveau Testament, la stupide tentative de tromperie d’Ananias et Saphira et le châtiment qui en découle (Ac 5.1).
- Car vous me frustrez (3.8)
Ce comportement aberrant dans son énormité est pourtant celui d’Israël. Les enfants d'Israël sont bien les fils trompeurs de Jacob, le trompeur (Ml 3.6). Ils agissent comme leur père (Gn 30.37-43). Pourtant même Jacob avait promis à Dieu de lui donner la dîme de tout (Gn 28.22).
Dieu redemande des comptes du versement de la dîme ordonné (Dt 14.22-29 ; Dt 26.12-15). Non pas que Dieu ait besoin d’argent, pas plus qu’il n'a besoin de la viande des sacrifices, mais la dîme permet entre autre le fonctionnement du culte qui lui est rendu dans le Temple.
- Et vous dites :
En quoi t'avons-nous frustré ? (3.8)
La même question se pose à chacune des contestations du peuple ou des sacrificateurs : est-ce une méconnaissance réelle de leur état spirituel, un refus de voir la réalité, ou un nuage de fumée pour repousser la repentance ?
- C'est sur la dîme et le prélèvement ! (3.8)
La dîme et le prélèvement étaient ordonnées par la loi de Moïse (Lv 27.30 ; Nb 15.19). C’était une manière concrète d’honorer Dieu (Pr 3.9).
Le prélèvement était la portion qui revenait aux sacrificateurs (Ex 29.27-28 ; Lv 7.14 ; Dt 12.6 ; Dt 18.1-5).
C'était aussi l'argent donné pendant un dénombrement et qui servait à l'entretien de la Tente ou, plus tard, du Temple (Ex 30.13-16).
C’était encore une part du butin attribuée aux sacrificateurs ou aux Lévites (Nb 31.29, 30).
La dîme, donnée pour la première fois par Abraham à Melchisédek (Gn 14.18), avait plusieurs utilisations dans le peuple d’Israël.
Elle était d'abord destinée aux Lévites qui n'avaient pas de possessions dans le pays (Nb 18.21). Ensuite, les Lévites prélevaient la dîme de cette dîme pour la donner aux sacrificateurs (Nb 18.26-28). Certains ont pensé que le reproche de Malachie concernait particulièrement cet aspect de la dîme, les Lévites gardant pour eux la part qu’ils auraient dû apporter au Temple. C’est possible, mais ce comportement était généralisé, le reproche étant valable pour la nation toute entière.
Ensuite, tous les trois ans, la dîme était réservée à l'immigrant, la veuve et l'orphelin (Dt 14.28-29 ; Dt 26.12).
L'apport de la dîme en nature au Temple était l'occasion de réjouissances. On faisait une fête devant l'Eternel (Dt 12.17-18).
Le respect de ces lois concernant la dîme et les prélèvements était important. C'était, d'une part, un élément essentiel dans la restauration du service de Dieu car la dîme permettait la présence des sacrificateurs et des Lévites dans le Temple (Ez 44.30 ; Ne 10.39-40 ; Ne 12.44). C'était, d'autre part, un élément de justice sociale car elle permettait le soutien des pauvres et des plus démunis ce qui était appréciable dans une période économiquement difficile (Ne 5.1-5).
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