L’adversité nous accable, un « vaurien » impie veut nous plier à sa volonté. Comme Nahoum l’ordonne au peuple d’Israël cassé par des habitudes de soumission, levons la tête car il vient sur les montagnes celui qui annonce une bonne nouvelle de victoire et de paix.
Jacques Gloaguen réalise ici une aide précieuse pour une lecture cursive à visée d’édification spirituelle (avec de nombreux renvois scripturaires).
Le prophète Nahoum
7,00€
… ou la destruction du vaurien
Poids | 0,15 kg |
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Dimensions | 13,5 × 21 cm |
Auteur |
Jacques GLOAGUEN |
Nombre de pages |
96 |
Format |
135*210 |
ISBN |
978-2-88027-193-0 |
Date de 1ère parution |
octobre 2008 |
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1.9-10 - Que méditez-vous contre l’Eternel ?
C'est lui qui fait une destruction totale.
La détresse ne paraîtra pas deux fois.
Même s’ils sont des buissons enchevêtrés,
Et comme ivres de leur boisson,
Ils seront consumés
Comme la paille sèche, entièrement.
On s’est demandé qui le Seigneur interpellait par ces mots : l’Assyrie ou Juda ?
Cette parole peut être adressée à Ninive qui envisagerait une action militaire dans la région de Juda. Les projets médités correspondraient alors à l’opposition des nations contre le Seigneur (Ps 2.1).
Mais cette parole peut aussi être adressée à Juda qui voudrait faire quelque chose de contraire à la pensée de Dieu. Cette deuxième solution est préférable si nous ne voulons pas trop morceler le texte.
Quoi qu’il en soit, projets de Ninive ou de Juda, ils ne s’accordent ni les uns ni les autres avec les pensées de Dieu. Ils vont contre Dieu.
- Que méditez-vous contre l’Eternel ? (1.9)
Quelle action pouvait bien envisager Israël qui déplaise à ce point au Seigneur ?
On peut penser à des projets d’alliance pour se libérer de la tutelle des Assyriens, semblables à ce qui s’était passé lors de la visite politiquement intéressée de Mérodak-Baladan, roi de Babylone, au roi Ezéchias (Es 39.1-2). En ne mettant pas ses projets à la lumière de Dieu, Juda s’engageait dans un chemin de malheur (Es 29.15).
- C’est lui qui fait une destruction totale. (1.9)
Dieu répète que c’est lui qui détruira totalement Ninive, comme il l’a dit plus haut (Na 1.8). Il n’est donc pas nécessaire d’échafauder des combinaisons politiques pour résoudre ce qui va se révéler être un faux problème assyrien. Il faut simplement rester tranquille et faire confiance au Seigneur.
- La détresse ne paraîtra pas deux fois. (1.9)
Pourquoi la détresse ne paraîtra-t-elle pas deux fois ?
Parce qu’elle a déjà paru une fois, mais que ceci ne se renouvellera pas. Dieu ne permettra pas une deuxième agression semblable à celle qui a eu lieu contre Israël et contre son roi. Le peuple ne passera pas une nouvelle fois par une détresse humiliante comme celle de voir son roi emmené enchaîné en captivité.
Cette promesse de Dieu nous place donc dans cette période où l’Assyrie va cesser ses incursions dans la région d’Israël. Ce qui correspond bien à la période qui suit le passage des armées d’Assurbanipal revenant d’Egypte (2 Ch 33.11). Après cet épisode, la Bible ne signale plus d’intervention des Assyriens en Juda.
- Même s’ils sont des buissons enchevêtrés, (1.10)
Le buisson est l’image d’une masse compacte d’hommes, défendue par des épines. On ne voit pas par quel bout prendre ce hérisson qui semble inattaquable. C’est ainsi que se présente aux yeux d’Israël les ennemis assyriens qu’il estime invincibles. Mais le feu de l’intervention de Dieu réduira à néant la difficulté que représentent les épines et les ronces (Es 10.17 ; Es 27.4).
L’image des ronces et des épines est appliquée par ailleurs au peuple spirituellement stérile de l’époque d’Ezéchias (Mi 7.4) comme aussi aux déportés auxquels s’adressera Ezéchiel (Ez 2.6).
- Et comme ivres de leur boisson (1.10)
Il peut s’agir d’une allusion à un amour excessif des Assyriens pour le vin, mais plus sûrement à l'ivresse de la victoire qui saisit les conquérants (Ha 2.5). Cette dernière proposition est sans doute la bonne car l’idée n’est pas ici celle de la condamnation d’une conduite éthylique mais celle d’une menace militaire planant directement sur le peuple d’Israël.
- Ils seront consumés
Comme la paille sèche, entièrement. (1.10)
L’image agricole de la paille qui brûle sert souvent à exprimer la rapidité et l’absolu du jugement du Seigneur sur des peuples qui rejettent Dieu. Ils sont aussi légers que de la paille (Es 5.24 ; Es 33.11 ; Abd 1.18). Et l’intervention de l’armée ennemie contre eux sera aussi dévastatrice qu’un feu (Jl 2.5).
Le Seigneur fait à son peuple la promesse que les ennemis, qu’Israël craint toujours et dont il a eu récemment à souffrir, disparaîtront au jour du jugement de Dieu aussi facilement et définitivement que de la paille qui brûle (Mt 3.12), que ce jugement soit le grand jugement eschatologique ou même un de ces jugements intermédiaires qui ne va pas tarder.
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